Une journée de minage

Je cherche un disque, putain ou est ce que je l’ai foutu ! Faut dire que c’est un tel merdier dans ce cockpit… Voila deux heures que j’ai activé les lasers sur ce magnifique astéroïde, mon taf consiste surtout a vérifier que les nano robots transportent correctement le minerais de ma soute au contenant en ferraille qu’on a posé juste a côté. Et oui, je mine mais pas la place de stocker le tout dans le vaisseau, du coup c’est mon vieux pote Andy qui la plupart du temps vient avec un vaisseau plus large embarquer mes minerais. Bon ce disque il est où bordel, ah peut être derrière les photos de Jessica. Jessica ? Ben c’est une ex, la dernière en date exactement. J’étais comme qui dirais amoureux… Oui je sais ca pu rien qu’à entendre ca, l’amour blablabla… N’empêche c’était une fille cool Jessica. J’avais posé des photos un peu partout dans le cockpit, du coup je me sentais un peu moins seul. Je n’ai encore pas été très inspiré sur ce coup là, et maintenant je dois attendre la journée au milieu de nulle part. On m’a prévenu qu’Andy passerai qu’en fin de journée, tant mieux je ne veux pas le voir trop vite aujourd’hui. J’ai plus qu’a gagné ma croûte à miner un astéroïde et faire gagner des sous a ma boite. Ma boite ? Ben c’est Astral Mining, ma première et surement dernière boite. Et ce disque qui ne veut pas se montrer, commence à me gonfler ça. Hop une clope ca va me détendre. J’avais 21 ans quand j’ai commencé à bosser, sans diplôme j’ai obtenu une formation. Ensuite ils m’ont confié une barge et contre un petit salaire correct je passe 10h par jour à miner. Je ne vais donc pas trop me plaindre de ma situation même si je me demande tous si je n’ai pas obtenu le travail le plus chiant du monde. Ce travail m’a offert une vie de reclus sans histoire, ma barge est devenue ma maison. Parfois je trouvais un bon coin ou me poser, généralement la propriétaire du petit coin finissait toujours par me jeter au bout d’un certain temps. Toujours personne sur le radar, toujours pas ce foutu disque, bon dieu ! J’ai plus qu’a attendre mon pote Andy dans le silence, mon projecteur est en vrac et la radio en panne depuis hier. Trois heures… Quatre heures… cinq heures… Le minerai s’entasse dans l’espace, au moins je me sens productif aujourd’hui. Je ne compte plus le nombre de fois ou je me suis endormi. Aujourd’hui je tiens très bien le coup. Six heures… Il ne me reste qu’à attendre.

Puis vint les pirates, au moment même où je mis la main sur le disque, au moment même ou Andy arriva. Il arriva au mauvais moment, il fût même cibler en premier. Pauvre Andy… Bien fait pour lui oui ! Pendant ce temps j’ai eu le temps d’introduire le disque dans le lecteur, cette chanson est magnifique, c’est celle de notre rencontre avec Jessica. Le transporteur explosa sur le refrain, ma barge pendant le dernier couplet. Comme pour ma relation avec Jessy, je n’en vu pas la fin.

Vous savez aujourd’hui d’où je vous parle, mais je ne vous ai pas tout raconté. La veille au soir marque le moment où Jessica m’a jeté, elle m’a parlé ce soir là d’amour, d’opportunité, d’Andy… Alors après ce qui est arrivé je me dis que le destin a une forme de justice, mon amour était plus fort qu’eux, que nous en somme. Ne cherchez pas de morale à mon histoire, moi-même je n’en ai trouvé aucune.

Mais comme on dit… le destin ! Avec mes économies je m’étais acheter un clone, cet idiot d’Andy se pensait hors de danger. Ahahah ! Vous pensiez que je vous parlais d’où ? Là je suis dans mon pieu avec Jessica qui dort a côté de moi. Par contre pas moyen de mettre la main sur ce foutu disque, tant mieux.

Qui a dit : torchon ?