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La Fin de la Guerre

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Message  Drac Helaarin Dim 19 Avr - 16:42

Titre : La Fin de la Guerre
Auteur : Fabien Ménard.

Le crépitement de la radio rompit le silence pesant qui régnait dans l’habitacle exigu, faisant sursauter l’homme qui s’était assoupi sur son siège. Par delà la cime des arbres, on pouvait apercevoir des petits points sombres se déplaçant rapidement en formation serrée. Agitant ses membres engourdis par le sommeil, du moins autant que pouvait le lui permettre l’étroitesse du cockpit et sa lourde combinaison de pilotage renforcée, l’homme réactiva l’un après l’autre les systèmes du chasseur. Celui-ci commença à gronder et à vibrer comme un fauve se réveillant pour partir en chasse, avide de carnage et flairant des proies qui approchaient. La radio s’anima de nouveau :
- Leader à escadron, tenez-vous prêts, la fête commence dans 15 secondes ! »
Les points dans le ciel grossissaient à vue d’œil maintenant. L’homme expédia les dernières vérifications de décollage sans se soucier le moins du monde de la procédure obligatoire. Il connaissait son vaisseau et lui faisait entièrement confiance. Son casque résonnait du bruit rendu familier par des centaines de missions de son chasseur prêt à partir et n’attendant que son signal pour se déchaîner. Sur le canal de communication, certains de ses camarades laissaient paraître leur impatience de se battre de manière assez bruyante. Puis la voix grave du chef d’escadron se fit à nouveau entendre :
- On referme le piège ! Décollage et feu à volonté ! »
Des cris de joies retentirent dans la radio, alors que les chasseurs s’élançaient depuis leurs cachettes dans la jungle et se lançaient à l’assaut sur l’ennemi pris au dépourvu. Derrière la visière sombre de son casque, l’homme souriait. Puis il enfonça la manette des propulseurs et, dans un grondement fantastique, son vaisseau se cabra et s’élança à son tour vers le ciel, laissant une langue de terre noircie et calcinée sur plusieurs mètres de distance derrière lui. La poussée plaquait le pilote contre son siège, mais celui-ci ralentit un peu les moteurs maintenant qu’il avait atteint une altitude suffisante. Le chasseur se stabilisa, et l’homme pu jeter un œil au spectacle qui s’offrait a lui derrière la verrière de son cockpit. L’embuscade avait parfaitement rempli son rôle, les attaquants ayant brisés la formation adverse et forcés ceux-ci à se disperser. Plusieurs colonnes de fumée s’élevant de la jungle en contrebas indiquaient que l’attaque initiale avait envoyé au tapis une bonne demi-douzaine de vaisseaux. L’ennemi s’était dispersé par petits groupes de trois ou quatre chasseurs et tentaient de prendre en chasse leurs assaillant, pendant que les bombardiers qu’il étaient chargés d’escorter se retrouvaient livrer à eux-mêmes et tentaient de rester grouper pour sortir de l’embuscade le plus vite possible. Soudain un vaisseau vint se poster à sa droite, légèrement devant lui. Un appel privé retentit sur sa console :
- Alors Zeb, on va pas laisser les petits jeunes ramasser toute la gloire pour eux tout seuls hein ? »
L’homme sourit à nouveau en entendant la voix familière de son vieil équipier. Il alluma son micro :
- T’as foutrement raison mon pote ! Vas-y, je couvre tes arrières. »
Le chasseur de son équipier accéléra et fit une vrille, juste pour le plaisir, avant de se jeter comme une bête enragée sur les bombardiers qui essayaient de filer discrètement. Il ouvrit le feu au dernier moment, sectionnant en deux l’un des lourds vaisseaux adverses, puis fit un tonneau pour envoyer une paire de missiles sur un autre, qui explosa dans une boule de feu sans comprendre ce qui lui était arrivé. Zeb passa à son tour à l’attaque de manière moins fougueuse, transformant un autre bombardier en épave flambante qui s’écrasa dans la jungle. Leurs adversaires restants s’éparpillèrent dans toutes les directions, comme un troupeau de moutons fuyant deux loups qui se serraient introduits dans la bergerie. Zeb retourna se positionner un peu en retrait de son équipier qui décrivait une large boucle pour observer la bataille et choisir le lieu de la prochaine attaque. Au loin, leurs camarades continuaient de lutter contre les chasseurs ennemis dans une danse chaotique de rayons d’énergie et d’explosions qui illuminaient le ciel, et enflammaient la forêt en dessous accessoirement. La voix du chef s’éleva de la radio, couvrant les discussions des pilotes :
- C’est terminé. Les bombardiers foutent le camp et les chasseurs se replient pour les couvrir. Cessez le feu, éparpillez-vous et atterrissez dans un coin tranquille. Ne vous endormez pas, le prochain combat viendra bien assez vite. »

Zeb survolait la forêt en frôlant les arbres, essayant de repérer un endroit dégagé pour atterrir. Il aperçu une trouée dans la couverture des branches sur sa gauche, et il réduisit la vitesse et mis le cap dans cette direction. Des nuées d’oiseaux s’envolèrent lorsque son chasseur s’introduisit dans la clairière en grondant, et les plantes se penchèrent comme pour se dissimuler aux yeux de cet intrus qui venait troubler la paix de ce lieu. Dans une dernière secousse, le vaisseau se posa au milieu des herbes folles, au bord d’un petit étang paradisiaque. Le silence et le calme s’installèrent à nouveau au fur et à mesure que la bête mécanique s’assoupissait. L’homme détacha les sangles qui le maintenaient dans son siège et ouvrit le cockpit pour tenter d’aérer l’habitacle surchauffé et puant de sueur. La beauté tranquille de la clairière le frappa. Jamais il n’aurait pu imaginer qu’un tel lieu puisse exister sur cette planète ravagée par la guerre. Il retira maladroitement son casque et s’extirpa tant bien que mal du cockpit étroit, avant d’atterrir lourdement sur l’herbe bordant l’étang. Les douces senteurs des fleurs sauvages emplirent ses narines et, pendant un instant, il oublia tout de la guerre et de son vaisseau, seul comptait le parfum enivrant de ce petit coin de paradis. Et soudain son esprit s’emplit de souvenirs. Il revit la maison de son enfance et ses parents disparus depuis longtemps. Il revit ses camarades de l’académie militaire, morts pour la plupart dans cette guerre interminable. Toutes les batailles qu’il avait traversées, toutes les horreurs dont il avait été témoin lui revinrent en mémoire d’un seul coup violent qui le fit chanceler, là, dans cette petite clairière paisible et intacte, perdue au milieu d’un immense champ de bataille. Il porta la main à son visage et fut surpris de la sentir humide. Il ignorait quand il s’était mis à pleurer. Soudain, ce conflit qui une minute encore auparavant était le centre de sa vie depuis toutes ses années lui paru absurde et stupide. Encore une guerre où les gens ignoraient pourquoi ils se battaient, pourquoi ils s’entretuaient, mais la force de l’habitude faisait qu’ils continuaient à mourir pour un idéal oublié. Un faible bruit le fit se retourner. La radio crépitait à nouveau dans le cockpit de son chasseur. Au loin, il pouvait entendre rugir des moteurs. Un autre glorieux massacre inutile allait bientôt commencer, mais cette fois l’homme ne se sentait aucune envie d’y prendre part. Il fit un pas en arrière, lentement, puis un autre. Son casque atterri dans l’herbe, et il se mis à courir vers la forêt, tandis qu’au dessus de lui les premières explosions saturaient le ciel de feu et d’acier.
Drac Helaarin
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